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Crise anglophone : kumba « étanche sa colère »

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Des mois après, le bras de fer continue entre le régime de Yaoundé et les portes-flambeau difficilement identifiables de ce mouvement de contestation. Bémol, alors que la plupart des écoles surtout celles typiquement anglo-saxonnes restent vides, les bars, snack-bars et autres lieux de distraction sont bondés de monde avec un pic le week-end ; parmi eux des élèves. Une situation paradoxale très mal vécue par de nombreux parents.  Billet retour de kumba, un reportage que nous signe Elthon D jeutcha.

Dizzi-land, good-time, fivestar et potomaplaza, quatre clubs de poids qui caracolent à la tête du hit parade des lieux d’ambiance à K-town (ville de kumba). Çà et là on hausse le coude à souhait et mange le « piment » (rôtisserie) à volonté.

« It is really a mess. It is very scandalous to see that classes are empty while off-licenses are jam-packed with students. We do not understand how people can be rejoicing and enjoying whereas we are in crisis they say. Mr journalist, our children’s futur is really at stake » : décrie un groupe de femmes la mine verte.

Elles sont donc des centaines, ces femmes dépitées par cette situation de crise où leurs enfants, notamment les élèves sont les principaux perdants. Raisons bien simple les bars, buvettes et autres espaces de détente où l’on « croque la vie » sont devenus les coins de repère de ces derniers. Là-bas ils ont tronqué leurs stylographes avec les bouteilles de bière et autres boissons alcoolisées. Le tout dans un style vestimentaire et des coupes de cheveux qui contrastent avec le dressing-code made in north-west and south-west regions of cameroon.

A chacun son look

Stanley and Patrick sont deux enfants âgés entre 8 et 10ans. Je fais leur connaissance alors que je continue ma petite patrouille, au lieu dit threeconers, à un jet de pierre de la gare ferroviaire. Tignasse mal entretenue, cheveux crépus et teintés par endroit en couleur or. un look qu’ils ne sauraient arborer s’ils fréquentaient.

Interrogés sur leur coiffure, ils font endosser cette écart de conduite au coiffeur en disant je cite « it is not me. It is the barber » insinuant ainsi que l’idée de ces looks déjantés vient du coiffeur. « they are lying » entendez ils mentent s’écrie leur frère aîné. « they did that by themselves » mieux ils l’ont fait eux-mêmes. Donc, à la réalité Stanley and Patrick étaient les propres artisans de cette touche de stars qu’ils refusaient d’assumer.

Comme Patrick and Stanley, nombreux sont ces jeunes garçons et filles, qui portent sur la tête des coiffures atypiques très loin du cheveu à ras qu’on les connait en temps normal. Bref à kumba ces derniers temps, les jeunes gens ont des looks qui nous rappellent les périodes de grande vacances et les fêtes de fin d’année. Comme, qui dirait Là-bas ça sort comme ça sort et ce sont les parents notamment les femmes qui sont « palapala » i mean qui sont perplexes quant au devenir et l’avenir de leurs progénitures.

En passant, il se murmure que les grossesses précoces pourraient atteindre leur taux record cette année. En tout cas, comme le diraient les anglo-saxons, only time will tell. Pauvres enfants !

Elthon Djeutcha

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