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Mbanga : une ville sur perfusion hydraulique

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C’est désormais grâce aux dons des entreprises citoyennes, de quelques forces vives et certains fils et filles de la localité qui ont pris la mesure du problème, que les populations de Mbanga apaisent leur soif. Une situation préoccupante pour le nouvel exécutif communal, qui a fort à faire. Immersion dans le quotidien d’une ville noyée par la soif, un reportage que signe Elthon Djeutcha, de retour de Mbanga.

Vendredi matin, 27 mars 2020. Le temps est radieux, comme ce fut le cas 24h avant, selon les riverains. Seulement, cet éclairci ne saurait hélas éclipser, les journées noires, que vivent les populations de la commune de Mbanga. Ici l’accès difficile à l’eau potable coule à flop.

Du coup, ces scènes de personnes amassées au pied des points d’eau, sont devenues l’image, de cette commune du département Moungo, située à 60 Km de Douala.

Depuis quelques années en effet, la ville qui vît naître le célèbre artiste Lapiro de Mbanga, broie du noir, en matière d’approvisionnement en eau potable.

Mimi 20ans et plus vit au quartier 5, Raphaëlla 7 ans habite le quartier 10, Paulin 18 ans vient du quartier 4. Comme tous les matins, pratiquement à la même heure, ils se précipitent à ce point d’eau situé au quartier 6. Ce forage, l’un des rares que compte la ville, est un don de l’association Mbanga Diaspora, un groupe de jeunes natifs, résidant à l’étranger.

Grâce à ce coup de pouce, Mimi, Raphaëlla, Paulin et de milliers d’autres habitants des quartiers avoisinants, peuvent encore avoir le luxe, de se ravitailler en eau acceptable. Car ici, ça fait 3, 4ans voire au-delà, selon les quartiers, que l’eau de la Camerounaise des Eaux (Camwater), a cessé de couler. Raison bien simple, Le principal château d’eau est à l’arrêt.

Dans la ville, le bâtiment abritant les services de la Camwater et les factures d’eau, adressées chaque mois aux ménages, au fameux motif d’entretien compteur, sont là, les rares signes, qui laissent encore croire, que la société nationale de distribution d’eau potable, reste présente et opérationnelle dans la ville.

CASSE-TËTE POUR L’EXECUTF COMMUNAL

« Il y a quelques temps, la ville de Mbanga était sporadiquement alimentée par la ville de Manjo. Mais avec la surpopulation, les changements climatiques et la société de banane de Mantem qui doit arroser ses plantations et d’autres goulots d’étranglement que nous ne maitrisons pas, Mbanga n’est plus servie par la Camwater à partir de Manjo ». nous explique Henriette ENDALE épse EJAKE, maire de Mbanga.

« Au jour d’aujourd’hui, nous sommes en pourparler avec le ministère de l’eau et de l’énergie, pour l’étude de faisabilité, de la construction d’une station de captage et d’épurement d’eau, à partir du fleuve Moungo, situé 7km du centre ville. Notre souhait, c’est de pouvoir trouver une solution durable d’ici 2021, et sortir nos populations de ce calvaire, qui n’a que trop durer ». confie le chef de l’exécutif communal.

A côté de ce projet d’envergure, la magistrate municipale, annonce la réhabilitation des châteaux d’eau à l’arrêt. Sur le court terme, la première femme maire titulaire dans l’histoire de la commune de Mbanga depuis 1955, table sur le réaménagement de certains points d’eau laissés à l’abandon.

Le 18e maire au tableau de la fiche synoptique des maires de la commune de Mbanga de 1955 à 2020, sait compter à la fois, sur les pouvoirs publics, les forces vives, les élites et même les populations à l’ère du développement participatif, pour enfin abreuver la ville à bonne source.

Elthon Djeutcha

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