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ASSAUT SUR LES KIDNAPPINGS A MBANGA : LES CULTIVATEURS RENOUENT AVEC LA BANANE

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La dernière réunion de crise entre le sous-préfet les planteurs et le gotha sécuritaire de l’arrondissement de Mbanga, commence à porter ses fruits sur le terrain, notamment dans les plantations que les cultivateurs avaient désertées, par peur d’etre kidnappés, par des supposés amba-boys, qui aurait implanté leur base-arrière, le long du fleuve moungo. Billet retour à Mbanga,un reportage signé Elthon DJEUTCHA.

Tout commence le 31 juillet 2019 quand le sous-préfet de l’arrondissement de Mbanga convoque une réunion de concertation afin de trouver des stratégies de riposte efficace face à ce phénomène de kidnapping et demande de rançon qui secoue fortement la ville depuis le début d’année.

6 aout 2019, la réunion de crise se tient. Les cultivateurs et autres exploitants agricoles déroulent leurs difficultés, décrivent leurs cauchemars et émettent des doléances. Moins d’un mois après, les premières retombées se font ressentir. Et le sous-préfet, VOH BUIKAME Armstrong se veut rassurant : « les forces de sécurité et de défense ont été renforcées et sont à pied d’œuvre. Je vous confirme que la situation est sous contrôle dans l’arrondissement Mbanga. Donc les planteurs doivent se rendre dans leurs champs sans peur. Car je vous le dit encore, l’armée veille au grain. »

Un message rassurant qui semble avoir convaincu les planteurs qui ont à nouveau repris le chemin des champs, même si c’est tout timidement, comme nous l’indique cet agriculteur la soixantaine sonnée : « les choses ont quand-même changé depuis la dernière réunion avec le chef de terre. Il ya l’armée qui fait des patrouilles. Ça nous rassure un peu. Mais bon, maintenant nous avons opté d’aller au champ en groupe et rentrer en groupe parce que la peur est toujours là. On ne sait jamais mon fils. » Conclut t-il d’un air amusé.

« Je vais reprendre le champ d’ici là. J’observe encore la situation pour me rassurer que c’est bien sous contrôle avant de m’y aventurer. Vous savez que ce n’est pas souvent trop ça, entre ce qu’on dit et ce qui se passe réellement sur le terrain. Donc j’attends encore un peu, même si j’ai déjà les articulations qui me font mal depuis que nous avons arrêté d’aller au champ.» Nuance cet autre planteur dont la plantation est située dans le chaudron des kidnappings, c’est dire à un jet de pierre du fleuve moungo.

Anyway, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a une certaine accalmie. Et que progressivement et prudemment machette en main et pulvérisateur à dos côté hommes et houe en main, hotte à dos côté femmes, la rentrée « des classes » est effective au pied des champs de cacao et de manioc à Mbanga. Bref, ainsi y va la vie, pour l’instant.

Elthon DJEUTCHA, de retour de Mbanga.

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