Les Plumes d'Akéva

Pêche illicite, danger sur la crevette  Camerounaise!

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Après les poissons pêchés de façon anarchique, par des étrangers, venant majoritairement de l’Asie et de l’Afrique de l’ouest, les eaux Camerounaises pourraient se voir vider de ses ressources en crevettes, du fait d’une pêche abusive. Pour l’expert des questions halieutiques, comme Housseini Jamal , l’urgence est de mise.

Housseini Jamal, expert en pêche artisanale

Le Cameroun produit annuellement environ 5 300 tonnes de crevettes grâce à la pêche commerciale maritime, principalement destinées au marché national. Le pays travaille activement, notamment via le projet FISH4ACP de la FAO, à améliorer la durabilité et la compétitivité de ce secteur pour relancer les exportations, notamment vers l’Union Européenne, et à promouvoir un meilleur contrôle sanitaire et la traçabilité des produits. Seulement, les eaux territoriales Camerounaises sont confrontés à une forte pression liée à la pêche incontrôlable des pirogues battant pavillon étranger.

Production et marchés

La pêche commerciale maritime au Cameroun génère environ 5 300 tonnes de crevettes par an, principalement du poisson de grande taille.

Et la majeure partie de cette production apprend-on, est écoulée sur le marché national, avec une portion exportée vers le Gabon, la Guinée Équatoriale,  et vers l’Asie (Chine, Hong Kong, Vietnam, Malaisie).

Un secteur fortement dominé par les pêcheurs étrangers.

‎Le pays dispose d’environ 400 km de côtes sur lesquelles s’activent plus de 212 000 pêcheurs. Ces pêcheurs sont pour la majorité des étrangers, alimentant par leur production des circuits informels vers leurs pays d’origine.

‎ »Aujourd’hui la pêche artisanale au Cameroun est exploitée, pillée et volée par les chinois, Nigérians et Ghanéens et par d’autres structures. Il y’a des bateaux étrangers qui viennent rafler toute la crevette du Cameroun. Ce qui sauve d’autres grands bastions halieutiques est l’incapacité pour des gros navires d’arriver dans ces zones et c’est ce qui sauve les pêcheurs. » Renseigne t-il.

Une nécessité de réinvention de la pêche artisanale au Cameroun.

‎Dans un contexte où les pêcheurs locaux Camerounais demeurent à la croisée des chemins, plusieurs mesures s’imposent à l’effet de booster la rentabilité dans le secteur. À  cet effet, Husseini Jamal évoque quelques aspects.

‎  » Il faut protéger les pêcheurs, mettre à leur disposition des subventions pour l’achat d’un matériel de pointe respectant les standards Internationaux. Le pouvoir en place doit également mettre en place les instruments juridiques qui répriment l’exploitation de la faune aquatique par les étrangers ».

La pêche Vivier non négligeable

‎la pêche artisanale représente une part significative de la production halieutique au Cameroun. Cependant , le pays peine à satisfaire la demande nationale en raison d’une forte implication des étrangers dans le secteur et l’absence des meilleures conditions de travail des pêcheurs locaux. Housseini Jamal expert en pêche artisanale fait un état des lieux de cet activité au Cameroun.

‎       Le déficit reste énorme malgré une hausse de la demande nationale.

La production annuelle de poissons est estimée à 300 000 tonnes pourtant, la demande est évaluée à 500 000 tonnes renseigne un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

‎La même note martèle que, 84% provenant de la pêche artisanale. En 2024, selon les données gouvernementales, cette production est descendue à 225 000 tonnes.

‎Alors que le gouvernement à travers le Ministère de l’élevage , des pêches et des industries animales entend accroître la production à 600 000 tonnes au cours de l’exercice 2027, Husseini Jamal expert en pêche artisanale estime qu’il faut implémenter d’autres mesures urgentes pour combler le déficit.

‎ »Le seul moyen pour le Cameroun de combler ce déficit de plus de 200 000 tonnes, est de miser sur l’élevage des poissons au sol à l’échelle industrielle, cela  passe naturellement par les systèmes de reproduction locale. Aussi nous travaillons sur une solution dont l’arrivée est éminente qui provient d’un programme baptisé Briding, qui va également combler le déficit des importations de poissons. » Souligne-t-il

‎Cette incapacité pour le pays de satisfaire la demande nationale fragilise davantage le panier de la ménagère.

‎Notons que La Mission de développement de la pêche artisanale du Cameroun (Midepecam) annonce la distribution dans les prochains jours, à une centaine de pêcheurs artisanaux, des équipements d’un montant de 495 millions de FCFA.

Marie Faustin kenmogne / Elthon Djeutcha

 

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