Autosuffisance en maïs: le Cameroun mise sur 30 nouvelles variétés à haut rendement

Avec des semences hybrides et composites hautement productives pour une agriculture de 2^nde génération, le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation et l’IRAD, labourent les sillons de l’autosuffisance en maïs.

Grâce à sa politique offensive en matière de production des semences à haut rendement, le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation du Cameroun, encourage l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement, à mettre des bouchées doubles.

En attendant, l’actualisation des données, le répertoire 2022 des résultats de recherche agricole au Cameroun dont akéva ! a eu copie, renseigne, qu’une trentaine de variétés composites et hybrides, ont été diffusées et adoptées, avec un rendement potentiel, de 6 à 9 voire 10 tonnes à l’hectare, contre 0,5 t/ha pour les variétés traditionnelles. Des semences de maïs à haut rendement adaptées aux 5 zones agro écologiques du pays.

Que ce soit donc, pour la  zone soudano-Sahélienne ( Nord et Extrême-Nord), la zone  Savane de Haute Guinée (Adamaoua), la zone Forêts Humides avec pluies monomodales (Littoral et Sud-Ouest), la zone des Hautes Terres de l’Ouest ( Ouest et Nord-Ouest) la zone Forêt humide avec pluies bimodales ( Centre, Sud et Est), des variétés extra précoces, tolérantes à l’acidité, des hybrides, des synthétiques, des QPM ( haute teneur en protéines) ont été développées et diffusées.

Des variétés améliorées comme ECKEBIL Blanc, AYUK T, VROUMSIA T qui ont permis d’accroître la production locale. C’est ainsi qu’en  2010, la production nationale de maïs est passée à 1.459.000 de tonnes, alors qu’elle était de 966 000 de tonnes en 2005, soit environ 34% d’augmentation.

De belles progressions, observées en 2021, avec une production nationale annuelle, estimée à environ 2,3 millions de tonnes. Information glanée chez  agence ecofin. Et même si le déficit en maïs, est estimé à 500 000 tonnes, au regard des besoins évalués à 2,8 millions de tonnes, le Cameroun grâce à la recherche scientifique, est en passe de couvrir la demande nationale.

la ministre de la recherche scientifique en compagnie du Directeur de l’IRAD et du ministre de l’élevage lors d’une campagne de distribution des semences aux population de yaoundé

Booster la production nationale de maïs, passe aussi, par la distribution aux petits exploitants, des semences améliorées à haut rendement.  Le répertoire des résultats de la recherche agricole au Cameroun,  indique d’ailleurs que, le MINRESI sous l’impulsion de la ministre Madeleine TCHUINTE, distribue chaque année, des centaines de tonnes de semences de base, de maïs sélectionné. Selon les spécialistes, la semence est l’élément clé, de la compétitivité agricole, qui contribue à hauteur de 35% de rendement.

Elthon Djeutcha