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Développement et attractivité de la RCA : Bangui fait les yeux doux aux investisseurs camerounais

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crédit photo: Africa 24. en plein centre le ministre centrafricain chargé des finances et du budget, Hervé Ndoba

Venu à Douala pour la promotion des Valeurs du Trésor de la République Centrafricaine , à l’intention des investisseurs camerounais et autres multinationales, le Ministre centrafricain, Hervé Ndoba, chargé des Finances et du Budget, en a profité, pour vanter les plus de 15 millions de terres cultivables, dont dispose le pays.

Mardi 9 avril 2024 au K-Hotel de Douala, le Ministre centrafricain Hervé Ndoba, chargé des Finances et du Budget a déroulé le tapis rouge aux investisseurs camerounais. L’Ingénieur Financier était en promotion des Valeurs du Trésor de la République Centrafricaine. En effet, sur l’exercice 2024, le pays est en quête de 200 milliards ; soit 100 milliards sur le marché des valeurs et 100 autres milliards en emprunt obligataire. Après les 19 milliards et plus levés au 1er trimestre, le pays se donne pour challenge de récolter 50 milliards de FCFA pour le 2nd trimestre.

Ils étaient plus de 100 représentants d’entreprises basées au Cameroun à  répondre à l’appel du Ministre centrafricain chargé des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, mardi 9 avril 2024 à Douala. Les hommes d’affaire sont sollicités par Bangui pour poursuivre avec eux, sa marche vers le développement. Et le taux de terre cultivable est l’un des potentiels mis en avant par la RCA. Le patrimoine des terres arables est désormais estimé à plus de 15 millions d’hectares. « En réalité c’est plus ! Ce chiffre date à l’époque où les mécanismes de culture répondaient à une certaine méthodologie. Aujourd’hui on peut faire pousser beaucoup de chose dans différents endroits, au-delà même de ces 15 millions d’hectares. C’est beaucoup plus que 15 millions d’hectare », précise le ministre Hervé Ndoba.

crédit photo: Africa 24 en image Hervé Ndoba, ministre centrafricain des finances et du budget

Avec l’encours des Valeurs du Trésor de 19,257 Milliards de FCFA établi en février 2024, soit 3% de l’encours de la CEMAC, la RCA est bien loin des pays voisins de la sous-région. Mais le pays des Fauves du Bas-Oubangui veut améliorer son attractivité pour rattraper le retard accumulé sur ses frères. Et pour cette opération de charme, la  moisson attendue cette année est de 200 Milliards de FCFA. La moitié sera mobilisée sur le marché des Valeurs du Trésor alors que la deuxième partie de l’enveloppe sera recherchée sur le marché financier qui va amener le pays du Professeur Faustin-Archange Touadéra à un premier emprunt obligataire historique.

L’Ingénieur Financier mise sur la somme d’argent recherchée pour faire face aux besoins courant de l’Etat, éponger une partie de la dette du marché et financer certains projets phares liés au développement de la Centrafrique dans le domaine des infrastructures routières, d’équipement de la défense nationale, de l’agriculture et des secteurs sociaux de basse notamment la santé et l’éducation.

Sécurité assurée

Parlant de l’aspect sécuritaire qui aurait longtemps freiné le développement économique du pays, l’Etat centrafricain rassure ses potentiels investisseurs : « Le gouvernement a fait de la sécurité sa priorité numéro 1. Tous les moyens seront mis en œuvre pour assurer la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire de la République Centrafricaine afin de garantir la libre circulation des personnes et biens et la relance des activités économiques », rassure le politicien centrafricain qui affirme que « la perception qu’il y a encore sur les questions sécuritaires centrafricaines est biaisée».

lire aussi: Production du blé made in Cameroon: l’IRAD met au point 22 variétés de blé climato-intelligentes

Pionnier en 2011 avec le Cameroun sur le marché des titres publics en zone CEMAC, pionnier également selon le Ministre Hervé Ndoba, sur la finance climat,  la natation en monnaie locale, les cryptoactifs et la tokenisation des ressources naturelles, la République Centrafricaine  nourrit sans doute les ambitions de se positionner comme l’un des moteurs économiques essentiels de la sous-région.

Martial Yonkeu

 

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