DOUALA-ENVIRONNEMENT : LA MANGROVE DE L’ ESTUAIRE DU WOURI PERD 185 HECTARES CHAQUE ANNÉE

FACE À L’EXPLOITATION ABUSIVE DU BOIS DE MANGROVE DANS L’ESTUAIRE DU WOURI, LA MAIRIE DE DOUALA TIRE, LA SONNETTE D’ALARME.

C’est une urgence environnementale ! La mangrove de l’estuaire du wouri se meurt. En effet, les écosystèmes des mangroves dans la ville de Douala, ne cessent d’être dévastés, à une vitesse supersonique. L’alerte a été lancée, par le Sous-directeur des études et de la protection de l’environnement, à la Mairie de Douala, Dr Olinga Joseph.

« Les études réalisées par la Mairie de Douala sont suffisamment alarmantes. Entre 1990 et 2024, la mangrove de l’estuaire du Wouri est passée de 35165 hectares à 28465 hectares, ce qui représente une perte annuelle de 185 hectares. Un bilan catastrophique qui, démontre à suffire, le niveau de dégradation très avancé, de cet écosystème », rapporte-t-il.

Un tableau sombre dressé au moment où les écosystèmes des mangroves de l’estuaire du Wouri continuent d’être abusivement exploitées, par des bucherons et autres Doualais qui ont fait de la coupe et de la vente du bois de chauffe, leur cœur de métier. Et face à cette menace pressante, la Mairie de Douala mise sur quelques mesures majeures, dont le reboisement.

LE REBOISEMENT

« La ville de Douala a entrepris, des actions de reboisement, de plus d’une centaine d’hectares de mangroves, sur une durée de 30 ans, avec une ONG française, Planète Urgence. Par ailleurs, la ville a doté certaines associations locales, de matériels substantiels, pour leur permettre de se déployer, dans la mangrove. Objectif : restaurer, préserver et dénoncer les cas de coupes abusives », précise-t-il.

Soulignons que, l’exploitation abusive du bois de la mangrove de l’estuaire du Wouri, met en péril, toute la biodiversité des zones écologiquement fragiles. Elle détruit l’habitat de la faune, entraîne la réfraction de certaines espèces de poissons et autres produits aquatiques. La mangrove de l’estuaire du Wouri, c’est au total, 6706 hectares perdus, sur une durée de 30 ans.

Marie-Faustin Kenmogne