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MARIAGE FORCÉE AU CAMEROUN : AïSSATA , CETTE VICTOIRE PEU CONNUE…

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C’est tout un symbole ! Sans forcer la main, mais grâce au dialogue l’UE l’a fait. Restaurer à cette jeune fille de 15 ans, sa dignité, ses droits, sa joie de vivre et surtout sa liberté de décider de ses choix pour l’avenir.

 Sans armes ni muscles, mais grâce au pouvoir des mots, la délégation de l’Union européenne en république du Cameroun et pour la Guinée Equatoriale a remporté cette victoire symbolique contre les mariages forcés, qui ont pignon sur rue, dans la partie septentrionale du Cameroun.

DES MOTS POUR SOIGNER DES MAUX

 Une arme redoutable que l’UE manie avec maestria. Sur les terrains périlleux de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, cette institution l’a de nouveau expérimenté ; et ça marche.

 En 2020 par exemple, Aïssata, jeune fille camerounaise de 15 ans, s’est vue retirée de l’école pour se marier à un homme qu’elle ne connaissait pas. Dans le cadre d’un projet de l’Union européenne dans la région de l’Extrême-Nord, un dialogue intergénérationnel a permis de laisser la jeune fille s’exprimer et de sensibiliser les parents à l’importance de sa scolarisation. Les préparatifs du mariage ont été suspendus et Aïssata a finalement repris le chemin de l’école en classe de 4ème.

 

  L’histoire d’Aïssata est similaire à celle de nombreuses filles du monde entier, qui parviennent à prendre le contrôle de leur vie et à résister aux inégalités et à la discrimination fondée sur le genre. Elles ont une voix, elles conduisent le changement et elles ont l’Union européenne et ses Etats membres à leurs côtés.

  En cette journée du 8 mars, la Délégation de l’Union européenne au Cameroun rappelle son profond attachement à l’égalité de genres comme valeur universelle et objectif politique de premier ordre.

 Cette année, 25 ans se sont écoulées depuis la Déclaration de Pékin sur les droits des femmes et 20 ans depuis l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité. Bien que des progrès aient été accomplis depuis, d’importants efforts sont encore nécessaires pour atteindre l’égalité des genres d’ici 2030. Trop de femmes n’ont toujours pas accès aux ressources, aux services sociaux essentiels et à l’égalité des pouvoirs. L’appel à plus d’action est donc immédiat.

 La pandémie de coronavirus a par ailleurs vu le niveau de violence sexiste considérablement augmenter. L’UE et ses Etats membres se sont associés dans le monde entier pour apporter un soutien vital aux femmes isolées et aux organisations féminines opérant sur le terrain. Pourtant, au-delà d’une action immédiate, nous devons rester conscients des défis auxquels les femmes sont confrontées, au Cameroun et ailleurs, dans un marché du travail en contraction et une économie en difficulté suite à la pandémie.

 Un changement positif est néanmoins possible et la reprise post-COVID-19 doit être l’occasion de s’attaquer aux inégalités structurelles et de construire des sociétés plus inclusives. Il est essentiel de souligner le rôle des femmes dans les transitions vertes et numériques à venir.

Pour cela, les efforts conjoints de l’Equipe Europe se poursuivront en vue d’améliorer la représentation des femmes dans les espaces décisionnels, politiques, publiques et communaux, de soutenir l’autonomisation des femmes, d’atteindre l’égalité en droit et de lutter de manière structurée et institutionnalisée contre les violences faites aux femmes et aux filles. Ainsi plusieurs autres Aissata pourront reprendre le chemin de l’école et profiter de leur jeunesse.

Elthon Djeutcha / UE CMR

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