Depuis quelques jours, des individus mal intentionnés essayent de travestir les propos tenus par le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI) Dr Madeleine TCHUINTE, le 08 mars 2025, dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Femme au niveau du Département Ministériel dont elle a la charge.
Dans un communiqué du 12 mars 2025, le chef de la cellule de communication du ministère de la recherche scientifique et l’innovation dit la déception de la ministre à la suite de la déformation de ses propos.
En effet, au cours de son intervention de circonstance, Madame le Ministre a, entre autres, condamné avec la plus grande fermeté, l’assassinat cruel par une foule en furie, de M. MOUNSI Frédéric, Chargé de Recherche relevant du Centre de Recherches Géologiques et Minières (CRGM) de Garoua, ainsi que de ses deux compagnons à savoir Dr. BELLO Bienvenue, Enseignant vacataire de Géologie Structurale dans les Universités de Garoua et de Ngaoundéré et M. OUMAROU KABALAY, Prince de Meri, guide et transporteur à moto des deux chercheurs susvisés.
En substance, ceux-ci ont été lynchés, flagellés et brûlés vifs dans la localité de Souledé-Roua (Région de l’Extrême-Nord), alors qu’ils y effectuaient comme d’habitude, une mission de recherche axée sur la résolution du problème d’accès à l’eau potable des populations des Monts Mandara.
La désinformation
Mais, fort curieusement, des pourfendeurs sans foi ni loi, au nombre desquels Valsero et le Dr Aristide MONO, ont pris l’insidieuse initiative de manipuler et de diffuser un extrait de la vidéo afférente à cette intervention de Madame le Ministre, en insinuant que ses propos étaient dirigés contre les ressortissants des régions septentrionales du Cameroun. C’est d’ailleurs des manœuvres auxquelles ils sont habitués. Face à cette manœuvre de désinformation et d’intoxication, il serait indispensable de faire les précisions ci-dessous, à l’effet de restituer la vérité qui a été délibérément brisée.
Comprendre la pensée de la ministre
Mais, avant d’en arriver là, il conviendrait de transmettre d’emblée, les excuses de Madame le Ministre à tous ceux et celles qui de près ou de loin, se seraient sentis heurtés par cette manipulation, qui d’ailleurs, échappe complètement à sa bonne volonté. Dans la même veine, Madame le Ministre adresse aux familles des victimes de cette atrocité, ses condoléances les plus émues. Elle y joint, la sympathique compassion de tous les acteurs du Système National de Recherche et d’Innovation. Puisse le Seigneur accueillir les âmes des défunts, consoler et réconforter tous leurs proches.
Madame le Ministre a été profondément indignée et choquée par la violence et la cruauté du supplice qui a été infligé aux victimes susvisées, ainsi que la diffusion in extenso dans les réseaux sociaux du film de leur assassinat. Elle a alors manifesté sa désapprobation de cet acte odieux, d’abord en sa qualité d’Autorité de l’Etat qui a recruté M. MOUNSI Frédéric en 2019 comme chercheur de l’IRGM, et en tant que Mère d’enfant. Dès lors, elle a vilipendé les auteurs de cet acte ignoble qui ont fauché à la fleur de l’âge des compatriotes qui constituaient l’espoir de leurs familles.
En outre, à travers ses propos, Madame le Ministre a blâmé les responsables de ce crime effroyable. Mais, ses propos ne visaient ni un groupe ethnique, ni les ressortissants d’une région ou d’un groupe de régions. De surcroît, elle a stigmatisé l’ensauvagement de l’ensemble de la société camerounaise, ainsi que la dissémination en son sein des discours haineux, des appels au tribalisme et à la violence, de la justice populaire, de la désinformation, de la délation, de l’intoxication, de la manipulation, des fake news par certains de nos compatriotes mal intentionnés ; une situation déplorable dont le crime crapuleux dénoncé est l’une des conséquences.
De plus, se fondant sur une information selon laquelle certains ressortissants des régions septentrionales seraient jaloux de leurs frères et sœurs qui sont des hauts cadres dans les administrations publique, parapublique et privée, qu’ils stigmatisent à tout vent, elle a souligné que rien ne justifie une telle aversion. Aussi, a-t-elle indiqué que c’est en raison de leurs mérites que la plupart de ces cadres ont été nommés à leurs postes de responsabilité respectifs.
Elle a alors évoqué à titre d’illustration, le cas du MINRESI et des instituts sous sa tutelle technique, où la plupart des hauts postes de responsabilité sont occupés par des ressortissants du Grand Nord, qui du reste, y ont été nommés en raison de leurs compétences. A cet égard, elle a cité Dr. Jean Marcel, Inspecteur Général, Dr. WOIN Noé, Directeur Général de l’IRAD, Dr. LIKIBY BOUBAKAR, Directeur Général de la MIPROMALO, Dr. MAOHAMMADOU MANSOUROU, Directeur des Affaires Générales du MINRESI, ainsi que les Chefs des Centres Régionaux de Recherche et d’Innovation de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.
Pour la cellule de communication du MINRESI, il est évident que ceux qui accusent Madame le Ministre d’avoir stigmatisé les « nordistes » se livrent à une affabulation qui se situe aux antipodes de la réalité des faits. De fait, on ne saurait promouvoir les compétences des membres d’une communauté et la stigmatiser en même temps. Ceux qui se livrent à ces affabulations font preuve de mauvaise foi en sortant les propos de Madame le MINRESI de leur contexte. Qui plus est, ils semblent mener des actions relevant d’un agenda caché car, c’est assez curieux, indécent et déshumanisant de développer ce genre de polémique autour de la perte dans des circonstances aussi tragiques, des vies humaines, pourtant si précieuses.
Comprendre l’ensauvagement
Sur un autre plan, Madame le Ministre a instruit les chercheurs du Centre National d’Education (CNE) de mener des études dans l’optique de psychanalyser la société camerounaise afin de mettre à la disposition du Gouvernement de la République, des éléments factuels qui permettront de mieux appréhender la haine et la violence qui envahissent de plus en plus notre société.
Dès lors, des solutions appropriées pourront être trouvées pour les résorber. En ce sens, dans la même vidéo qui a été tronquée pour les besoins de la cause, elle a déclaré ce qui suit : «la révolte doit même venir d’ici, quand je dis la révolte, ce n’est pas aller marcher. On doit s’asseoir pour réfléchir, c’est nous les ingénieurs conseils de l’Etat. Que les chercheurs du CNE aillent me préparer une bonne recherche sur ce qui a autant ensauvagé notre pays ? »
En tout état de cause, Madame le Ministre se réserve le droit d’ester devant les juridictions compétentes, tous ceux qui l’auront outragée, ou porter atteinte à son honorabilité.
elthon Djeutcha / Chef de la Cellule de Communication du MINRESI
Comments